Sur les hauteurs de Miquelon et Langlade
Après la découverte de l'isthme, nous avons rejoint les hauteurs de l'île, accompagnées de Fanch Tavaresdelapampa, puis de Sylvie Allen Mahé, qui étudie la croissance de 1000 arbres plantés cet été sur les pentes, irrémédiablement grignotés par les lièvres et les cerfs.
De la butte des Berrys du Cap de Miquelon au chemin des boeufs en passant par le Mont Coquerel de Langlade, des espaces surprenants se sont dévoilés.
En quelques heures, découvrir des paysages rappelant tantôt Belle-Ile, les Calanques, la forêt boreale, et un petit quelque-chose de l'Islande, ou bien, serait-ce de l'Ecosse?
Dans cette variété insoupçonnée, nous avons baigné dans les senteurs des sapins baumier dont la sève corsée se déguste du bout des doigts, écouté les mésanges à tête brune sous les regards des cerfs de Virginie invisibles en ces temps de chasse, appris à reconnaître une pousse d'épinette d'une pousse de sapin.
Longer des falaises formidables, plonger dans les forêts tapissées de cornouiller "quatre-temps" où les aulnes morts tiennent toujours debout, atteindre de petits sommets sous les lumières tendres d'automne, longer les lacs réservoirs et les marais où la sarrracine pourpre avale les insectes en silence, fouler la camarine et les vestiges de plate-bière, apprendre que ces grandes fougères rousses se nomment Osmonde Cannelle et se dire que cela ferait un nom parfait pour une héroine de conte...
Car quoi d'autre qu'un conte pourrait accompagner ce décors unique ?
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