1er Décembre. Jour de l’Antarctique !
L’Antarctique souffle ses bougies d’anniversaire: celles du traité qui permit, en 1959, de le préserver d'activités humaines nuisibles.
On n’avait pas pensé alors que la menace viendrait à distance, subtile, invisible, à travers l’air et l’océan.
Les observations l’attestent : l’Antarctique se réchauffe. Ses glaces entament des fontes inattendues qui inquiètent: pour la montée des eaux, pour le climat global, pour la survie de ce trésor immaculé.
Le miracle polaire saura-t-il perdurer?
Le continent austral reflète une image de la planète non colonisée, préservée par un océan dit infranchissable. Si ce portail venait à s’ouvrir, les eaux de deux mondes incompatibles se mêleraient.
Le royaume antarctique s’évanouirait alors comme une Atlantide.
Pas encore.
J'ai devant les yeux des images dont la sérénité ne peut pas être éphémère.
Il est encore temps d'agir.
Après le One Planet Summit, c'est la COP28 UAE qui débute.
Elle se veut un tournant pour se mettre d’accord sur quelles mesures climatiques fortes prendre, et comment tout faire pour maintenir un réchauffement limité à 1.5°C.
Les glaces retiennent leur souffle, les yeux tournés vers Dubaï.
Nous aussi.
Ca se passe ici:
En partage: Un extrait d’ "Habiter l’Antarctique":
« L’Antarctique comme laboratoire pour expérimenter le rêve d’une solidarité mondiale. Le traité sur l’Antarctique en a esquissé les prémices, lui qui vise à supplier de ne rien faire ! Ne pas agir, ne pas construire, ne pas exploiter, ne pas découper, ne pas entacher, ni polluer. Un traité des êtres humains pour protéger un morceau de roche englacée contre la plus vive des menaces : eux-mêmes.
Préserver le sous-sol et la roche, étudier le territoire, comprendre, écouter. Une terre de science.
Une surface glacée que les sastrugi drapent d’un immense drapeau blanc. Une terre de paix.»